
L’impact des trainées d’avion dans le réchauffement de l’atmosphère
Les trainées blanches laissées par les avions dans le ciel fascinent quand on est petits. Malheureusement, elles font moins rêver les personnes soucieuses de l’environnement, qui savent combien elles sont nocives pour l’atmosphère. Les cirrus à effet radiatif a des conséquences pires pour le réchauffement climatique que les émissions de CO2.
Comment sont formées les trainées des avions ?
Le trafic aérien ne cesse d’augmenter, ayant pour conséquence, que les trainées d’avion sont de plus en plus nombreuses et polluent de plus en plus notre atmosphère. Il existe une théorie bien connue des complotistes, qui pensent que ces trainées blanches sont des chemtrails, des trainées chimiques que déjettent délibérément les compagnies aériennes sur la population. Si leur formation est toute autre dans la réalité, elle ne rend pas moins nocive ces trainées. Lorsque le kérosène brûle, de la suie et du gaz chaud en résultent. C’est la condensation formée par la suie et les gaz qui provoquent l’apparition de ces cirrus, des nuages de haute altitude. Les gouttelettes formées autour des microparticules peuvent geler, à cause de l’altitude et peuvent donc rester visibles dans le ciel pendant de longues minutes, voire pendant des heures.
Les nuages de basse altitude ont pour effet de refroidir le climat, car ils renvoient les rayons du soleil. Les nuages de haute altitude, eux, agissent comme une chape. La chaleur se trouve prisonnière et son effet est pire que celui de l’émission de carbone, pourtant, jamais ces nuages ne sont pris en compte lorsqu’il s’agit de prendre des mesures pour l’environnement. De plus, c’est assez paradoxal mais le réchauffement climatique aura pour effet à long terme de faire fondre plus rapidement les microgouttelettes des cirrus et réduira donc leur importance dans le ciel. Néanmoins, il faudra encore bien plus que cela si on souhaite ne pas assister à l’augmentation massive des trainées dans les années à venir.
Les zones les plus touchées par les trainées
La densité du trafic aérien joue évidemment un rôle important sur les zones les plus touchées par les trainées, mais il faut aussi prendre en compte les températures et les taux d’humidité. Les études montrent que le réchauffement causé par les trainées a lieu principalement sur les États-Unis et le Mexique. Ces deux pays concentrent 27% des trainées mondiales, contre 18% pour toute l’Europe.
Comment réduire l’effet des trainées
La solution idéale serait de réduire la densité du trafic aérien. Moins de trafic, moins de trainées. Faute d’y arriver, il y a moyen de réduire la nocivité des trainées. En imposant aux avions de voler plus haut, les trainées provoqueraient moins cet effet de trappe à chaleur, surtout que plus on monte en altitude plus l’air est froid et sec et donc moins propice à la formation des trainées. Malheureusement, voler plus haut engendre des coûts que les compagnies ne sont pas prêtes à assumer. Il faudrait notamment adapter les courbes aérodynamiques des avions. Si on pense à modifier les trajets des vols et donc mieux répartir le trafic aérien sur tout le globe, cela engendrerait des coûts considérables et des augmentations des temps de vol, ce que ni les compagnies ne souhaitent, ni les voyageurs.
Changer le poids des avions et économiser les moteurs peut être une solution. Cela reste toujours une solution « faute de mieux » mais non une solution idéale. En effet, une étude indique qu’en réduisant la production des particules de 90%, cela ne permettrait que de stabiliser le réchauffement climatique au niveau de 2006. Il s’agit toujours d’une solution de secours mais il faudrait imaginer des changements plus importants si on souhaitait renverser la tendance. Notez que l’explosion du transport aérien est le principal responsable de l’effet radiatif des cirrus formés par les trainées car les prévisions des constructeurs aéronautiques indiquent que les prochains avions auront une meilleure efficacité énergétique. Mais cette amélioration ne permet pas de contrer l’explosion du trafic aérien de 3,5% par an.
Les avions provoquent des précipitations accrues
En plus des trainées de combustion, il faut savoir que les prévisionnistes météorologiques indiquent clairement que les avions rendent les précipitations plus intenses. Le passage des avions (peu importe leur pollution) à travers des nuages de gouttelettes a pour effet de faire baisser la température à l’extrémité des ailes, provoquant une cristallisation. Cela entraine toute une réaction en chaîne, qui provoque l’augmentation des précipitations.